“Coup de force administratif” : Oumou Kane écartée, polémique au sommet du football féminin

Coup de tonnerre à la FFRIM ! La Fédération mauritanienne de football a provoqué un véritable séisme en annonçant le limogeage jeudi dernier de Mme Oumou Kane, directrice historique du département du football féminin, et son remplacement par Selemha Mint Dah, ancienne joueuse et cadre du même service. Une décision qui a suscité un flot de réactions dans les milieux sportifs et médiatiques du pays.
Présentée par la FFRIM comme une réaffectation d’Oumou Kane à « d’autres fonctions » — sans plus de précisions —, cette mesure est largement perçue comme un remaniement controversé, voire un « coup de force administratif ». Pour certains observateurs, la nomination de l'ancienne joueuse s’apparente davantage à une promotion de rang social qu’à un choix fondé sur la continuité et la performance. Par ailleurs, selon plusieurs sources internes, l’ancienne joueuse convoitait depuis plusieurs années la direction du football féminin.
La Fédération mauritanienne de football (FFRIM) vient de lui ouvrir la voie en mettant fin aux fonctions de Mme Oumou Kane.
Une décision qui, pour certains observateurs, traduit davantage une volonté de recomposition interne qu’une véritable stratégie de développement du football féminin en Mauritanie.
Une pionnière du football féminin mauritanien
Figure emblématique du sport féminin en Mauritanie, Oumou Kane a marqué de son empreinte l’histoire du football national.
Oumou Kane avait pris les rênes d’un secteur alors en friche, au lendemain du départ de Fatis Boughaleb. Pendant plus d’une décennie, elle a joué un rôle déterminant dans la structuration et le développement de cette discipline encore balbutiante à son arrivée.Aussi, elle a œuvré à la construction d’un projet inédit : mise en place des premières compétitions locales, programmes de formation, détection de talents et obtention de subventions FIFA. Son engagement a permis de donner une existence réelle à une discipline jusque-là marginale.
Sous son impulsion :
Le football féminin s’est progressivement structuré à travers le pays.
La sélection nationale féminine a vu le jour en 2019, marquant une étape historique pour la Mauritanie.
Le pays a intégré plusieurs programmes de formation et de développement initiés par la FIFA.
La promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes par le sport est devenue un axe fort de la politique fédérale.
En 2018, figure pionnière du football féminin mauritanien,Mme Kane a d’ailleurs été sélectionnée parmi trois femmes africaines pour participer au Programme mondial de leadership féminin dans le football de la FIFA, intitulé “Women in Football”. Plus récemment, elle a également supervisé le premier championnat national de Futsal féminin, une grande première dans l’histoire du sport mauritanien.
Mais son éviction est perçue par beaucoup comme un frein brutal à cette dynamique. Pour ses soutiens, le départ d’Oumou Kane représente une perte immense pour le football féminin mauritanien.
« Avant Oumou Kane, il n’y avait même pas de football féminin en Mauritanie. Le plus dur était de commencer, et elle l’a fait », rappelle un acteur du milieu.
D’autres observateurs, plus critiques, dénoncent un manque de vision au sein de la FFRIM et craignent un ralentissement du développement entamé :
« Le football féminin va continuer à stagner. On nomme certaines personnes pour redresser la pente, d’autres viennent récolter les fruits sans expérience ni compétence », estime un cadre sportif .
Saut vers l’inconnu
Entre héritage, ambitions et rivalités internes, le football féminin mauritanien s’engage dans un saut vers l’inconnu. Mais pour beaucoup, la véritable question reste entière : la FFRIM a-t-elle la volonté et les moyens de consolider l’œuvre pionnière d’Oumou Kane, ou ce changement marquera-t-il un coup d’arrêt à l’un des rares secteurs du sport mauritanien en pleine expansion ?
Présentée par la FFRIM comme une réaffectation d’Oumou Kane à « d’autres fonctions » — sans plus de précisions —, cette mesure est largement perçue comme un remaniement controversé, voire un « coup de force administratif ». Pour certains observateurs, la nomination de l'ancienne joueuse s’apparente davantage à une promotion de rang social qu’à un choix fondé sur la continuité et la performance. Par ailleurs, selon plusieurs sources internes, l’ancienne joueuse convoitait depuis plusieurs années la direction du football féminin.
La Fédération mauritanienne de football (FFRIM) vient de lui ouvrir la voie en mettant fin aux fonctions de Mme Oumou Kane.
Une décision qui, pour certains observateurs, traduit davantage une volonté de recomposition interne qu’une véritable stratégie de développement du football féminin en Mauritanie.
Une pionnière du football féminin mauritanien
Figure emblématique du sport féminin en Mauritanie, Oumou Kane a marqué de son empreinte l’histoire du football national.
Oumou Kane avait pris les rênes d’un secteur alors en friche, au lendemain du départ de Fatis Boughaleb. Pendant plus d’une décennie, elle a joué un rôle déterminant dans la structuration et le développement de cette discipline encore balbutiante à son arrivée.Aussi, elle a œuvré à la construction d’un projet inédit : mise en place des premières compétitions locales, programmes de formation, détection de talents et obtention de subventions FIFA. Son engagement a permis de donner une existence réelle à une discipline jusque-là marginale.
Sous son impulsion :
Le football féminin s’est progressivement structuré à travers le pays.
La sélection nationale féminine a vu le jour en 2019, marquant une étape historique pour la Mauritanie.
Le pays a intégré plusieurs programmes de formation et de développement initiés par la FIFA.
La promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes par le sport est devenue un axe fort de la politique fédérale.
En 2018, figure pionnière du football féminin mauritanien,Mme Kane a d’ailleurs été sélectionnée parmi trois femmes africaines pour participer au Programme mondial de leadership féminin dans le football de la FIFA, intitulé “Women in Football”. Plus récemment, elle a également supervisé le premier championnat national de Futsal féminin, une grande première dans l’histoire du sport mauritanien.
Mais son éviction est perçue par beaucoup comme un frein brutal à cette dynamique. Pour ses soutiens, le départ d’Oumou Kane représente une perte immense pour le football féminin mauritanien.
« Avant Oumou Kane, il n’y avait même pas de football féminin en Mauritanie. Le plus dur était de commencer, et elle l’a fait », rappelle un acteur du milieu.
D’autres observateurs, plus critiques, dénoncent un manque de vision au sein de la FFRIM et craignent un ralentissement du développement entamé :
« Le football féminin va continuer à stagner. On nomme certaines personnes pour redresser la pente, d’autres viennent récolter les fruits sans expérience ni compétence », estime un cadre sportif .
Saut vers l’inconnu
Entre héritage, ambitions et rivalités internes, le football féminin mauritanien s’engage dans un saut vers l’inconnu. Mais pour beaucoup, la véritable question reste entière : la FFRIM a-t-elle la volonté et les moyens de consolider l’œuvre pionnière d’Oumou Kane, ou ce changement marquera-t-il un coup d’arrêt à l’un des rares secteurs du sport mauritanien en pleine expansion ?
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