Finale de la Coupe du Président de la République-Hommage aux anciennes gloires du football mauritanien : entre reconnaissance et marginalisation
À l’occasion de la finale de la Coupe du Président de la République, qui s’est tenue ce jeudi 28 novembre, opposant le F.C. Tevragh Zeina à l’ASC Snim (1-2), la Fédération Mauritanienne de Football (FFRIM) a orchestré un événement riche en couleurs. Une organisation soignée qui visait non seulement à captiver le public, mais aussi à marquer les esprits des personnalités présentes, notamment le Premier ministre et les membres du gouvernement, dans le cadre des célébrations du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie.
Outre le match, la Fédération a mis en place un spectacle varié : prestations de rappeurs connus, animations, et autres divertissements. Ces initiatives visaient à embellir l’événement et à atténuer le récent échec des Mourabitounes dans leur quête de qualification pour la CAN 2025 au Maroc. Cependant, l’un des moments les plus marquants de cette soirée a été l’hommage rendu à quatre grandes figures du football mauritanien.
Des légendes mises à l'honneur
La présentation de ces anciennes gloires a suscité une vive émotion parmi le public. Les joueurs honorés sont :
Birama Gaye : Ancien international et entraîneur légendaire, considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque et un technicien hors pair.
Thiemogho Mohamed Lekweiry : Surnommé « le gaucher magique », il a marqué les années 80 et 90 avec ses dribbles déroutants et ses frappes instantanées.
Gaye Samba Daigne, dit Bath : Gardien emblématique de sa génération, reconnu pour ses performances exceptionnelles et ses qualités techniques.
Baghayoko Sidi Moussa : Ancien capitaine de l’équipe nationale locale ayant participé au CHAN 2014 en Afrique du Sud et actuellement entraîneur de l’équipe nationale de beach soccer.
Ce geste de la Fédération a été salué par les supporters, soulignant l’importance de rappeler l’héritage de ces joueurs qui ont marqué l’histoire du football mauritanien.
Une reconnaissance ponctuelle, mais insuffisante
Si cet hommage est une initiative positive, il ne doit pas se limiter à un simple moment de célébration. En effet, beaucoup d’anciens internationaux vivent dans des conditions précaires et sont marginalisés, bien qu’ils aient tout donné pour le football national. Certains ne bénéficient d’aucune reconnaissance ni d’opportunités pour contribuer au développement du sport qu’ils ont servi avec passion.
Des cas regrettables sont souvent rapportés, où d’anciens joueurs peinent à obtenir des emplois ou sont totalement exclus des projets sportifs, faute de complaisance ou de réseaux d’influence. Pire encore, ils doivent parfois acheter leurs propres billets pour assister aux matchs internationaux. Une réalité qui contraste tristement avec les privilèges accordés à des personnes étrangères au monde du football, mais bénéficiant de passe-droits.
Quelle politique pour valoriser les anciennes gloires ?
La Fédération Mauritanienne de Football gagnerait à adopter une politique durable et inclusive pour intégrer les anciennes gloires du football dans ses projets. Voici quelques propositions pour y parvenir :
1. Formation et encadrement : Offrir aux anciens joueurs des opportunités de reconversion en tant qu’entraîneurs, éducateurs ou dirigeants sportifs.
2. Rôle actif : Les impliquer dans la formation des jeunes, la direction technique nationale, ou la promotion du football à l’échelle nationale et internationale.
3. Soutien financier : Mettre en place un fonds d’aide pour les joueurs en difficulté et faciliter leur participation aux événements sportifs.
4. Reconnaissance continue : Instituer des programmes réguliers de valorisation des anciens joueurs, au-delà des cérémonies ponctuelles.
L’hommage rendu aux anciennes gloires lors de la finale de la Coupe du Président est un pas dans la bonne direction, mais il reste insuffisant. La Fédération doit aller au-delà des symboles et mettre en place des initiatives concrètes pour soutenir ces figures historiques. C’est une question de justice, mais aussi une opportunité d’enrichir le football mauritanien grâce à l’expérience et à l’expertise de ces légendes. En valorisant ceux qui ont écrit son histoire, la Mauritanie peut s’assurer un avenir sportif plus prometteur.
Mohamed Ould Feïly ''Antar ''
Outre le match, la Fédération a mis en place un spectacle varié : prestations de rappeurs connus, animations, et autres divertissements. Ces initiatives visaient à embellir l’événement et à atténuer le récent échec des Mourabitounes dans leur quête de qualification pour la CAN 2025 au Maroc. Cependant, l’un des moments les plus marquants de cette soirée a été l’hommage rendu à quatre grandes figures du football mauritanien.
Des légendes mises à l'honneur
La présentation de ces anciennes gloires a suscité une vive émotion parmi le public. Les joueurs honorés sont :
Birama Gaye : Ancien international et entraîneur légendaire, considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque et un technicien hors pair.
Thiemogho Mohamed Lekweiry : Surnommé « le gaucher magique », il a marqué les années 80 et 90 avec ses dribbles déroutants et ses frappes instantanées.
Gaye Samba Daigne, dit Bath : Gardien emblématique de sa génération, reconnu pour ses performances exceptionnelles et ses qualités techniques.
Baghayoko Sidi Moussa : Ancien capitaine de l’équipe nationale locale ayant participé au CHAN 2014 en Afrique du Sud et actuellement entraîneur de l’équipe nationale de beach soccer.
Ce geste de la Fédération a été salué par les supporters, soulignant l’importance de rappeler l’héritage de ces joueurs qui ont marqué l’histoire du football mauritanien.
Une reconnaissance ponctuelle, mais insuffisante
Si cet hommage est une initiative positive, il ne doit pas se limiter à un simple moment de célébration. En effet, beaucoup d’anciens internationaux vivent dans des conditions précaires et sont marginalisés, bien qu’ils aient tout donné pour le football national. Certains ne bénéficient d’aucune reconnaissance ni d’opportunités pour contribuer au développement du sport qu’ils ont servi avec passion.
Des cas regrettables sont souvent rapportés, où d’anciens joueurs peinent à obtenir des emplois ou sont totalement exclus des projets sportifs, faute de complaisance ou de réseaux d’influence. Pire encore, ils doivent parfois acheter leurs propres billets pour assister aux matchs internationaux. Une réalité qui contraste tristement avec les privilèges accordés à des personnes étrangères au monde du football, mais bénéficiant de passe-droits.
Quelle politique pour valoriser les anciennes gloires ?
La Fédération Mauritanienne de Football gagnerait à adopter une politique durable et inclusive pour intégrer les anciennes gloires du football dans ses projets. Voici quelques propositions pour y parvenir :
1. Formation et encadrement : Offrir aux anciens joueurs des opportunités de reconversion en tant qu’entraîneurs, éducateurs ou dirigeants sportifs.
2. Rôle actif : Les impliquer dans la formation des jeunes, la direction technique nationale, ou la promotion du football à l’échelle nationale et internationale.
3. Soutien financier : Mettre en place un fonds d’aide pour les joueurs en difficulté et faciliter leur participation aux événements sportifs.
4. Reconnaissance continue : Instituer des programmes réguliers de valorisation des anciens joueurs, au-delà des cérémonies ponctuelles.
L’hommage rendu aux anciennes gloires lors de la finale de la Coupe du Président est un pas dans la bonne direction, mais il reste insuffisant. La Fédération doit aller au-delà des symboles et mettre en place des initiatives concrètes pour soutenir ces figures historiques. C’est une question de justice, mais aussi une opportunité d’enrichir le football mauritanien grâce à l’expérience et à l’expertise de ces légendes. En valorisant ceux qui ont écrit son histoire, la Mauritanie peut s’assurer un avenir sportif plus prometteur.
Mohamed Ould Feïly ''Antar ''
