CAN 2021 – Groupe F : La Tunisie et le Mali favoris, la Mauritanie et la Gambie gros outsiders
La CAN s'ouvre dimanche à Yaoundé. Football365 Afrique vous présente les forces en présence. Ce samedi le groupe F, avec deux favoris (la Tunisie et le Mali) et deux gros outsiders (la Mauritanie et la Gambie).
Le favori (1) : La Tunisie
Classement FIFA : 30e.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 2004.
La Tunisie va disputer au Cameroun sa quinzième phase finale de rang, ce qui constitue un record de régularité sur le continent. Au pied du podium lors de l’édition 2019, les Aigles de Carthage avaient su se frayer un passage dans le dernier carré après un premier tour des plus poussifs. Depuis, Mondher Kebaier a remplacé Alain Giresse sur le banc, l’équipe a survolé une poule éliminatoire abordable (avec la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Libye) avant de se qualifier pour les barrages du Mondial 2022. Les résultats sont toujours là, mais le contenu laisse régulièrement les supporters sur leur faim. Finaliste de la Coupe Arabe de la FIFA, les A’, qui ressemblent beaucoup aux A, montreront-ils la voie ?
Les + : une grande expérience des tournois internationaux, un milieu de terrain solide et technique, des joueurs capables de faire basculer un match (Khazri, Msakni).
Les – : une faiblesse au poste de gardien de but, des sautes de concentration défensives.
La star : Wahbi Khazri (Saint-Etienne)
Auteur de 3 buts lors des éliminatoires de cette CAN, puis de 3 autres en poules de qualification pour le Mondial 2022, Wahbi Khazri est plus que jamais l’atout offensif numéro un de la Tunisie, pourtant pas dépourvue de qualités aux avant-postes. Jeu court, jeu long, distribution, finition et balles arrêtées : le joueur de Saint-Etienne présente une palette des plus complètes aux avant-postes.
Le coach : Mondher Kebaier
Mondher Kebaier a été nommé sélectionneur de la Tunisie après la CAN 2019, en remplacement du Français Alain Giresse. Après avoir uniquement entraîné des clubs locaux, dont le Club africain et l’Espérance Sportive de Tunis, cet ancien défenseur vit sa première expérience sur le banc d’une équipe nationale. Critiqué après le parcours des Aigles de Carthage dans les éliminatoires du Mondial 2022, avec une peu reluisante défaite en Guinée équatoriale, il a été maintenu en poste et a conduit l’équipe A’ jusqu’en finale de la Coupe arabe de la FIFA.
Le favori (2) : Le Mali
Classement FIFA : 53e.
Meilleur résultat à la CAN : finaliste en 1972.
Toujours placé sous la houlette du local Mohamed Magassouba, le Mali gagne en expérience et en régularité au fil des ans. La jeune équipe de 2019 avait rendu les armes dès les huitièmes de finale contre la Côte d’Ivoire. Toujours basée sur des joueurs formés à l’Académie Jean-Marc Guillou de Bamako, celle de cette année entend bien aller plus loin, histoire de confirmer enfin chez les « A » les remarquables résultats obtenus en catégories de jeunes et en A’ (finalistes du dernier CHAN). L’équipe paraît s’être endurcie avec le temps, et les résultats obtenus cet automne dans les éliminatoires du Mondial 2022 laissent apparaître une enviable qualité défensive.
Les + : un groupe qui a gagné en expérience, une solidité défensive en nets progrès.
Les – : l’absence d’un avant-centre régulier au haut niveau.
La star : Yves Bissouma (Brighton)
C’est le grande nouvelle de la liste du Mali pour cette CAN : Yves Bissouma fait son retour chez les Aigles plus de trois ans après sa dernière sélection. Après un retour avorté au mois d’octobre dernier, l’ancien Lillois a répondu positivement à la convocation. Auteur de prestations remarquables ces derniers mois sous les couleurs de Brighton, le natif d’Issia en Côte d’Ivoire a pris une dimension nouvelle depuis son premier passage en équipe nationale. Il devra néanmoins se refaire une place dans une équipe qui a évolué sans lui.
Le coach : Mohamed Magassouba
A 64 ans, Mohamed Magassouba est l’un des techniciens les plus expérimentés du plateau. Son principal titre de gloire reste une Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe, décrochée avec le club congolais du DC Motema Pembe. Passé ensuite par les bancs du Zaïre, qu’il qualifie pour la CAN 1998, et du Mali, qu’il conduira lors de l’édition 2002 à domicile. Passé aussi par le Stade Malien et la Jeanne d’Arc de Dakar, ce coach chevronné apportera sa riche expérience à la jeune équipe malienne.
L’outsider : La Mauritanie
Classement FIFA : 103e.
Meilleur résultat à la CAN : premier tour en 2019.
Brillamment qualifiée pour l’édition 2019, la Mauritanie n’avait guère fait illusion lors de la phase finale. Avec deux nuls et une défaite, les Mourabitounes avaient terminé à la dernière place de leur groupe, quittant prématurément la compétition. Pour faire mieux cette année, il s’agira de ne pas se louper lors du premier match contre la Gambie, adversaire a priori le plus à la portée des coéquipiers d’Adama Ba, et de tenter de grappiller des points ensuite contre les favoris malien et tunisien de la poule. Après une mauvaise année 2021, la Mauritanie espère repartir de l’avant sous la direction d’un nouveau sélectionneur, et avec le renfort de « recrues » offensives trinationales, Souleymane Doukara et Pape Ibou Ba, d’origine également française et sénégalaise.
Les + : un groupe au vécu international croissant, l’expérience d’une première CAN.
Les – : une tenue collective en chute libre en 2021, une stérilité offensive inquiétante (2 buts en 6 matchs des éliminatoires du Mondial 2022).
La star : Aboubakar Kamara (Aris Salonique)
Formé à l’AS Monaco, Aboubakar Kamara a voyagé (Courtrai, Fulham, Yani Malatyaspor) avant de dire oui à la Mauritanie et de recevoir sa première convocation en mars 2021. Après un match nul (0-0) contre le Maroc pour ses débuts, il marque son premier but lors de sa deuxième sélection contre la République centrafricaine, qualifiant dans le même moment les Mourabitounes pour la CAN. L’équipe comptera au Cameroun sur le punch de celui qui est surnommé AK-47.
Le coach : Didier Gomes Da Rosa
Âgé de 52 ans, le Français Didier Gomes Da Rosa a été nommé sélectionneur de l’équipe de la Mauritanie mi-novembre en remplacement de son compatriote Corentin Martins, limogé un mois plus tôt après sept années de mandat. Le technicien de 52 ans a entraîné plusieurs clubs du continent depuis le début des années 2010 dont Coton Sport de Garoua (Cameroun), le Horoya AC (Guinée), Ismaily (Égypte), Al-Merreikh (Soudan) ou dernièrement Simba (Tanzanie), se construisant un respectable palmarès. Il découvre le travail de sélectionneur en même temps que la CAN.
La grosse cote : La Gambie
Classement FIFA : 150e.
Meilleur résultat à la CAN : première participation.
Sortie première d’une poule où étaient logés le Gabon (également qualifié), la RDC et l’Angola, la Gambie a réussi la performance de se qualifier pour la première fois. Un exploit pour ce petit pays imbriqué dans le territoire sénégalais, dont l’équipe compte parmi les moins bien classées du continent. Une génération prometteuse – menée par des joueurs titulaires en Serie A comme Omar Colley (Sampdoria) ou Musa Barrow (Bologne), si l’on s’en tient aux plus connus – a trouvé là une récompense des efforts fournis depuis quelques années sous le maillot national. Eliminés des éliminatoires du Mondial 2022 avant les phases de poules, les Scorpions ont travaillé dans la discrétion, en multipliant les galops d’essai face à des adversaires très hétéroclites. Frappés par le Covid, ils ont connu une préparation très perturbée.
Les + : un collectif bien soudé, une équipe en progrès constants.
Les – : une préparation très perturbée par le Covid, un manque de repères à la CAN.
La star : Musa Barrow (Bologne)
Musa Barrow incarne la filière gambienne en Serie A. Post-formé à l’Atalanta Bergame à son arrivée dans la Botte, ce natif de Banjul s’est épanoui sous les couleurs de Bologne. Prêté puis transféré dans la ville rouge, cet attaquant aime rentrer dans l’axe depuis le côté gauche. Il a déjà marqué 23 buts et délivré 17 passes décisives sous les couleurs des Rossoblu, s’imposant comme l’un des meilleurs attaquants africains de Serie A.
Le coach : Tom Saintfiet (Belgique)
En poste depuis 2018, Tom Saintfiet (48 ans) a signé un nouveau bail de cinq ans une fois la qualification décrochée. Le technicien belge, grand voyageur devant l’éternel (il a coaché une demi-douzaine d’équipes nationales dont la Namibie et le Togo avant d’atterrir à Banjul), a tiré la quintessence d’un réservoir de joueurs répartis à travers l’Europe. Lui aussi va vivre la première phase finale de CAN de sa carrière.
Le calendrier
1e journée :
Mercredi 12 janvier, 14h : Tunisie – Mali
Mercredi 12 janvier, 17h : Mauritanie – Gambie
2e journée :
Dimanche 16 janvier, 14h : Gambie – Mali
Dimanche 16 janvier, 17h : Tunisie – Mauritanie
3e journée :
Jeudi 20 janvier, 20h : Gambie – Tunisie
Jeudi 20 janvier, 20h : Mali – Mauritanie
PATRICK JUILLARD
football365
Le favori (1) : La Tunisie
Classement FIFA : 30e.
Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 2004.
La Tunisie va disputer au Cameroun sa quinzième phase finale de rang, ce qui constitue un record de régularité sur le continent. Au pied du podium lors de l’édition 2019, les Aigles de Carthage avaient su se frayer un passage dans le dernier carré après un premier tour des plus poussifs. Depuis, Mondher Kebaier a remplacé Alain Giresse sur le banc, l’équipe a survolé une poule éliminatoire abordable (avec la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Libye) avant de se qualifier pour les barrages du Mondial 2022. Les résultats sont toujours là, mais le contenu laisse régulièrement les supporters sur leur faim. Finaliste de la Coupe Arabe de la FIFA, les A’, qui ressemblent beaucoup aux A, montreront-ils la voie ?
Les + : une grande expérience des tournois internationaux, un milieu de terrain solide et technique, des joueurs capables de faire basculer un match (Khazri, Msakni).
Les – : une faiblesse au poste de gardien de but, des sautes de concentration défensives.
La star : Wahbi Khazri (Saint-Etienne)
Auteur de 3 buts lors des éliminatoires de cette CAN, puis de 3 autres en poules de qualification pour le Mondial 2022, Wahbi Khazri est plus que jamais l’atout offensif numéro un de la Tunisie, pourtant pas dépourvue de qualités aux avant-postes. Jeu court, jeu long, distribution, finition et balles arrêtées : le joueur de Saint-Etienne présente une palette des plus complètes aux avant-postes.
Le coach : Mondher Kebaier
Mondher Kebaier a été nommé sélectionneur de la Tunisie après la CAN 2019, en remplacement du Français Alain Giresse. Après avoir uniquement entraîné des clubs locaux, dont le Club africain et l’Espérance Sportive de Tunis, cet ancien défenseur vit sa première expérience sur le banc d’une équipe nationale. Critiqué après le parcours des Aigles de Carthage dans les éliminatoires du Mondial 2022, avec une peu reluisante défaite en Guinée équatoriale, il a été maintenu en poste et a conduit l’équipe A’ jusqu’en finale de la Coupe arabe de la FIFA.
Le favori (2) : Le Mali
Classement FIFA : 53e.
Meilleur résultat à la CAN : finaliste en 1972.
Toujours placé sous la houlette du local Mohamed Magassouba, le Mali gagne en expérience et en régularité au fil des ans. La jeune équipe de 2019 avait rendu les armes dès les huitièmes de finale contre la Côte d’Ivoire. Toujours basée sur des joueurs formés à l’Académie Jean-Marc Guillou de Bamako, celle de cette année entend bien aller plus loin, histoire de confirmer enfin chez les « A » les remarquables résultats obtenus en catégories de jeunes et en A’ (finalistes du dernier CHAN). L’équipe paraît s’être endurcie avec le temps, et les résultats obtenus cet automne dans les éliminatoires du Mondial 2022 laissent apparaître une enviable qualité défensive.
Les + : un groupe qui a gagné en expérience, une solidité défensive en nets progrès.
Les – : l’absence d’un avant-centre régulier au haut niveau.
La star : Yves Bissouma (Brighton)
C’est le grande nouvelle de la liste du Mali pour cette CAN : Yves Bissouma fait son retour chez les Aigles plus de trois ans après sa dernière sélection. Après un retour avorté au mois d’octobre dernier, l’ancien Lillois a répondu positivement à la convocation. Auteur de prestations remarquables ces derniers mois sous les couleurs de Brighton, le natif d’Issia en Côte d’Ivoire a pris une dimension nouvelle depuis son premier passage en équipe nationale. Il devra néanmoins se refaire une place dans une équipe qui a évolué sans lui.
Le coach : Mohamed Magassouba
A 64 ans, Mohamed Magassouba est l’un des techniciens les plus expérimentés du plateau. Son principal titre de gloire reste une Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe, décrochée avec le club congolais du DC Motema Pembe. Passé ensuite par les bancs du Zaïre, qu’il qualifie pour la CAN 1998, et du Mali, qu’il conduira lors de l’édition 2002 à domicile. Passé aussi par le Stade Malien et la Jeanne d’Arc de Dakar, ce coach chevronné apportera sa riche expérience à la jeune équipe malienne.
L’outsider : La Mauritanie
Classement FIFA : 103e.
Meilleur résultat à la CAN : premier tour en 2019.
Brillamment qualifiée pour l’édition 2019, la Mauritanie n’avait guère fait illusion lors de la phase finale. Avec deux nuls et une défaite, les Mourabitounes avaient terminé à la dernière place de leur groupe, quittant prématurément la compétition. Pour faire mieux cette année, il s’agira de ne pas se louper lors du premier match contre la Gambie, adversaire a priori le plus à la portée des coéquipiers d’Adama Ba, et de tenter de grappiller des points ensuite contre les favoris malien et tunisien de la poule. Après une mauvaise année 2021, la Mauritanie espère repartir de l’avant sous la direction d’un nouveau sélectionneur, et avec le renfort de « recrues » offensives trinationales, Souleymane Doukara et Pape Ibou Ba, d’origine également française et sénégalaise.
Les + : un groupe au vécu international croissant, l’expérience d’une première CAN.
Les – : une tenue collective en chute libre en 2021, une stérilité offensive inquiétante (2 buts en 6 matchs des éliminatoires du Mondial 2022).
La star : Aboubakar Kamara (Aris Salonique)
Formé à l’AS Monaco, Aboubakar Kamara a voyagé (Courtrai, Fulham, Yani Malatyaspor) avant de dire oui à la Mauritanie et de recevoir sa première convocation en mars 2021. Après un match nul (0-0) contre le Maroc pour ses débuts, il marque son premier but lors de sa deuxième sélection contre la République centrafricaine, qualifiant dans le même moment les Mourabitounes pour la CAN. L’équipe comptera au Cameroun sur le punch de celui qui est surnommé AK-47.
Le coach : Didier Gomes Da Rosa
Âgé de 52 ans, le Français Didier Gomes Da Rosa a été nommé sélectionneur de l’équipe de la Mauritanie mi-novembre en remplacement de son compatriote Corentin Martins, limogé un mois plus tôt après sept années de mandat. Le technicien de 52 ans a entraîné plusieurs clubs du continent depuis le début des années 2010 dont Coton Sport de Garoua (Cameroun), le Horoya AC (Guinée), Ismaily (Égypte), Al-Merreikh (Soudan) ou dernièrement Simba (Tanzanie), se construisant un respectable palmarès. Il découvre le travail de sélectionneur en même temps que la CAN.
La grosse cote : La Gambie
Classement FIFA : 150e.
Meilleur résultat à la CAN : première participation.
Sortie première d’une poule où étaient logés le Gabon (également qualifié), la RDC et l’Angola, la Gambie a réussi la performance de se qualifier pour la première fois. Un exploit pour ce petit pays imbriqué dans le territoire sénégalais, dont l’équipe compte parmi les moins bien classées du continent. Une génération prometteuse – menée par des joueurs titulaires en Serie A comme Omar Colley (Sampdoria) ou Musa Barrow (Bologne), si l’on s’en tient aux plus connus – a trouvé là une récompense des efforts fournis depuis quelques années sous le maillot national. Eliminés des éliminatoires du Mondial 2022 avant les phases de poules, les Scorpions ont travaillé dans la discrétion, en multipliant les galops d’essai face à des adversaires très hétéroclites. Frappés par le Covid, ils ont connu une préparation très perturbée.
Les + : un collectif bien soudé, une équipe en progrès constants.
Les – : une préparation très perturbée par le Covid, un manque de repères à la CAN.
La star : Musa Barrow (Bologne)
Musa Barrow incarne la filière gambienne en Serie A. Post-formé à l’Atalanta Bergame à son arrivée dans la Botte, ce natif de Banjul s’est épanoui sous les couleurs de Bologne. Prêté puis transféré dans la ville rouge, cet attaquant aime rentrer dans l’axe depuis le côté gauche. Il a déjà marqué 23 buts et délivré 17 passes décisives sous les couleurs des Rossoblu, s’imposant comme l’un des meilleurs attaquants africains de Serie A.
Le coach : Tom Saintfiet (Belgique)
En poste depuis 2018, Tom Saintfiet (48 ans) a signé un nouveau bail de cinq ans une fois la qualification décrochée. Le technicien belge, grand voyageur devant l’éternel (il a coaché une demi-douzaine d’équipes nationales dont la Namibie et le Togo avant d’atterrir à Banjul), a tiré la quintessence d’un réservoir de joueurs répartis à travers l’Europe. Lui aussi va vivre la première phase finale de CAN de sa carrière.
Le calendrier
1e journée :
Mercredi 12 janvier, 14h : Tunisie – Mali
Mercredi 12 janvier, 17h : Mauritanie – Gambie
2e journée :
Dimanche 16 janvier, 14h : Gambie – Mali
Dimanche 16 janvier, 17h : Tunisie – Mauritanie
3e journée :
Jeudi 20 janvier, 20h : Gambie – Tunisie
Jeudi 20 janvier, 20h : Mali – Mauritanie
PATRICK JUILLARD
football365