Bessam : «La Mauritanie est prise au sérieux»
Mardi soir, le FC Nouhadhibou (1er) reçoit l’ASAC Concorde (2e) pour le choc au sommet du Groupe A du championnat de Mauritanie (11e journée). Cheikh El Khalil Moulaye Ahmed «Bessam», l’attaquant du FC Nouadhibou et des Mourabitounes (33 ans), revenu dans son pays en fin d’année dernière, a accepté d’évoquer la qualification pour la CAN 2021, les ambitions de son club et sa carrière.
Ce choc face à l’ASAC Concorde peut permettre au FC Nouadhibou de conforter son avance dans le Groupe A…
Oui, nous comptons cinq points d’avance, et nous restons sur sept victoires consécutives. En Mauritanie, c’est un des matchs les plus attendus. C’est dommage qu’il se joue sans public, en raison de la crise sanitaire. Le FC Nouadhibou traverse une très bonne période, et nous voulons continuer cette série. Le club a des ambitions, et cela commence par conserver le titre de champion de Mauritanie.
C’est pour cela que vous êtes revenu en Mauritanie en fin d’année dernière ?
Après une expérience à Al-Khaleej (Arabie Saoudite), j’avais envie de revenir dans mon pays, près de ma famille. Le FC Nouadhibou est un club bien structuré, professionnel et qui a des ambitions : il veut participer tous les ans à une coupe d’Afrique, et notamment la Ligue des champions. C’est un club qui dispose de moyens pour y parvenir, il attire des internationaux, mauritaniens comme étrangers. Et puis, l’arrivée en novembre dernier d’Amir Abdou, qui est aussi le sélectionneur des Comores, est un atout supplémentaire. Il a de l’expérience, c’est un très bon coach, et on l’a vu avec la qualification des Comores pour la CAN. Et puis, il y a la perspective de jouer des matchs avec la sélection nationale locale, qui va participer aux qualifications pour le Championnat d’Afrique des Nations 2023.
Vous avez joué en Algérie, en Tunisie, au Liban ou en Arabie saoudite. Avez-vous consenti des efforts financiers pour revenir en Mauritanie ?
Oui, je gagnais plus d’argent à l’étranger, mais j’ai de bonnes conditions au FC Nouadhibou car, comme je vous l’ai dit, c’est un club qui a des moyens. J’avais envie de revenir car lors de mes expériences à l’étranger, j’ai souvent été blessé. À Al-Ansar, au Liban, c’était à une cheville, et cela m’a éloigné des terrains pendant six mois. En Arabie saoudite, c’était aux adducteurs. J’ai signé un an au FC Nouadhibou. J’ai besoin de jouer, et ensuite, je verrai pour repartir, de préférence, dans le Golfe Persique.
Malgré quelques périodes compliquées à cause des blessures, ces expériences à l’étranger ont-elles été bénéfiques ?
Bien sûr. J’ai eu la chance d’évoluer dans de très bons clubs en Algérie (JS Kabylie et CS Constantine), j’ai aussi joué en Tunisie, à Gabès. Partout où je suis allé, j’ai appris, j’ai progressé, même si je n’ai pas joué autant que je l’aurais voulu à cause des blessures. Je me suis bien adapté partout car je parle arabe, français, anglais…
«CETTE QUALIFICATION POUR LA CAN EST MERITÉE»
La Mauritanie s’est qualifiée une nouvelle fois pour la CAN. Comment analysez-vous cette performance ?
C’est la preuve que la première qualification, pour la CAN 2019 en Égypte, n’était pas un hasard, ni un coup de chance. En Égypte, nous avions terminé avec deux points, et en montrant des choses intéressantes. Au Cameroun, nous aurons l'objectif de passer le premier tour. Cette qualification est méritée, nous l’avons obtenue dans un groupe difficile, en allant gagner notre dernier match en Centrafrique (1-0), où c’est toujours difficile de jouer. Nous avons fait deux fois match nul contre le Maroc (0-0, 0-0). La Mauritanie poursuit son chemin, elle progresse. Cela se voit au niveau de son championnat et de la sélection.
Comment expliquez-vous cette réussite ?
Le président de la Fédération, Ahmed Ould Yahya, a beaucoup fait avancer les choses. Il a développé le football mauritanien. Avec la sélection, il a misé sur la stabilité. Patrice Neveu est resté près de trois ans (janvier 2012-août 2014), il a qualifié la sélection locale pour le CHAN 2014 en Afrique du Sud. Cela a été la première étape. Et Corentin Martins, qui lui a succédé, a poursuivi ce travail. Nous avons de bons joueurs, en Mauritanie et à l’étranger. Les joueurs se connaissent bien, et les plus jeunes qui arrivent s’intègrent facilement. La sélection mauritanienne est de plus en plus prise au sérieuse. Ce n’est plus comme il y a une dizaine d’années, quand elle perdait presque tout le temps…
Propos recueillis par Alexis BILLEBAULT
Ce choc face à l’ASAC Concorde peut permettre au FC Nouadhibou de conforter son avance dans le Groupe A…
Oui, nous comptons cinq points d’avance, et nous restons sur sept victoires consécutives. En Mauritanie, c’est un des matchs les plus attendus. C’est dommage qu’il se joue sans public, en raison de la crise sanitaire. Le FC Nouadhibou traverse une très bonne période, et nous voulons continuer cette série. Le club a des ambitions, et cela commence par conserver le titre de champion de Mauritanie.
C’est pour cela que vous êtes revenu en Mauritanie en fin d’année dernière ?
Après une expérience à Al-Khaleej (Arabie Saoudite), j’avais envie de revenir dans mon pays, près de ma famille. Le FC Nouadhibou est un club bien structuré, professionnel et qui a des ambitions : il veut participer tous les ans à une coupe d’Afrique, et notamment la Ligue des champions. C’est un club qui dispose de moyens pour y parvenir, il attire des internationaux, mauritaniens comme étrangers. Et puis, l’arrivée en novembre dernier d’Amir Abdou, qui est aussi le sélectionneur des Comores, est un atout supplémentaire. Il a de l’expérience, c’est un très bon coach, et on l’a vu avec la qualification des Comores pour la CAN. Et puis, il y a la perspective de jouer des matchs avec la sélection nationale locale, qui va participer aux qualifications pour le Championnat d’Afrique des Nations 2023.
Vous avez joué en Algérie, en Tunisie, au Liban ou en Arabie saoudite. Avez-vous consenti des efforts financiers pour revenir en Mauritanie ?
Oui, je gagnais plus d’argent à l’étranger, mais j’ai de bonnes conditions au FC Nouadhibou car, comme je vous l’ai dit, c’est un club qui a des moyens. J’avais envie de revenir car lors de mes expériences à l’étranger, j’ai souvent été blessé. À Al-Ansar, au Liban, c’était à une cheville, et cela m’a éloigné des terrains pendant six mois. En Arabie saoudite, c’était aux adducteurs. J’ai signé un an au FC Nouadhibou. J’ai besoin de jouer, et ensuite, je verrai pour repartir, de préférence, dans le Golfe Persique.
Malgré quelques périodes compliquées à cause des blessures, ces expériences à l’étranger ont-elles été bénéfiques ?
Bien sûr. J’ai eu la chance d’évoluer dans de très bons clubs en Algérie (JS Kabylie et CS Constantine), j’ai aussi joué en Tunisie, à Gabès. Partout où je suis allé, j’ai appris, j’ai progressé, même si je n’ai pas joué autant que je l’aurais voulu à cause des blessures. Je me suis bien adapté partout car je parle arabe, français, anglais…
«CETTE QUALIFICATION POUR LA CAN EST MERITÉE»
La Mauritanie s’est qualifiée une nouvelle fois pour la CAN. Comment analysez-vous cette performance ?
C’est la preuve que la première qualification, pour la CAN 2019 en Égypte, n’était pas un hasard, ni un coup de chance. En Égypte, nous avions terminé avec deux points, et en montrant des choses intéressantes. Au Cameroun, nous aurons l'objectif de passer le premier tour. Cette qualification est méritée, nous l’avons obtenue dans un groupe difficile, en allant gagner notre dernier match en Centrafrique (1-0), où c’est toujours difficile de jouer. Nous avons fait deux fois match nul contre le Maroc (0-0, 0-0). La Mauritanie poursuit son chemin, elle progresse. Cela se voit au niveau de son championnat et de la sélection.
Comment expliquez-vous cette réussite ?
Le président de la Fédération, Ahmed Ould Yahya, a beaucoup fait avancer les choses. Il a développé le football mauritanien. Avec la sélection, il a misé sur la stabilité. Patrice Neveu est resté près de trois ans (janvier 2012-août 2014), il a qualifié la sélection locale pour le CHAN 2014 en Afrique du Sud. Cela a été la première étape. Et Corentin Martins, qui lui a succédé, a poursuivi ce travail. Nous avons de bons joueurs, en Mauritanie et à l’étranger. Les joueurs se connaissent bien, et les plus jeunes qui arrivent s’intègrent facilement. La sélection mauritanienne est de plus en plus prise au sérieuse. Ce n’est plus comme il y a une dizaine d’années, quand elle perdait presque tout le temps…
Propos recueillis par Alexis BILLEBAULT